Motardes Qui Déchirent ? Comment ne pas parler des filles de la Women’s Cup !
Et en premier de celle qui s’est battu 4 ans pour que cela soit maintenant un véritable championnat féminin avec quatre courses : Emma-Claire Dumont, responsable du comité de la Fédération Française de Motocyclisme au féminin. Et oui, c’est bien le mot exact. Il a fallu se battre, parce que personne ne voulait entendre parler de courses féminines. L’idée était même dénigrée au départ ! Mais elle a pas lâché face à ce milieu de la moto qui reste un milieu de macho. Vous voulez les preuves ? Attendez, elles arrivent. En tout cas grâce à Emma et d’autres, les comportements commence à changer. Mais, il ne faut pas croire, ça lui demande quelques sacrifices : elle aurait tellement aimé rouler elle aussi ! Mais elle consacre son temps à faire que les courses puisse avoir lieu.
Pareil pour Sandrine Dufils et Aline Boury : ne pouvant courir, elles ont retroussé leurs manches et, grandement aidées de Marius, le fils de Sandrine, ont géré la première manche du championnat au Mans pour qu’un maximum de filles puissent participer et se faire plaisir. « Sandrine et Aline, merci ! », « Parfaites », « Au top » : voilà ce qu’on entend sur ce duo de choc.
Et les pilotes alors ? Et bien ce qui est génial avec la Women’s Cup, c’est que c’est ouvert à toutes : débutantes, confirmées, jeunes, vétérans. Elles viennent de France, de Suisse et même d’Italie : jolie photo de groupe, non ?
Quant à l’ambiance, venez faire un tour sur le paddock, c’est pas triste ! Et au briefing des pilotes, si vous vous demandez pourquoi elles font une telle tête, et bien c’est peut-être à cause du chapitre « bâton de rouge à lèvres » ou le commentaire sur le fait que « sur la pitlane, c’est limité à 60 km heure mais sur circuit vous pouvez rouler plus vite ». Lol !Je vous l’avais bien dit que j’avais des preuves que les préjugés ont la vie dure.
Mais pas question de se prendre trop au sérieux non plus. Les commentaires des pilotes elles-même sur la photo du départ parle d’eux-même. Manu, dont c’est la première course : « Eh là, on me voit au fond, moteur éteint, la panique à bord ! Je mettais l ‘ambiance ! » Et Julie en parlant de la roue arrière d’Anne-Louise : « elle fait un show de stunt ! »
Et il y a eu le mystère du débardeur perdu dans le troisième tour à la courbe Dunlop, ramené par les commissaires de piste hilares et qui a donné ce petit dialogue sur Facebook :
– Mais… mort de rire… c’est à moi !
– Ouais, j’ai vu ça sur la piste. Je croyais que c’était un tour de cou. Tu avais trop chaud ?
– Super rapide pour l’enlever ! réplique une autre pilote
– Je m’en suis servi pour le mettre mouillé sur mes épaules pour la chaleur, et j’ai oublié de l’enlever quand je suis partie, lol !
Après la course, changement de monture pour Lil Viber, photos de l’amitié et franche rigolade.
Mais la Women’s Cup, c’est aussi une grande solidarité et entraide ; et des moments de grande émotion comme quand Lil Viber prend Anouck Borne dans ses bras, Anouk qui vient de terminer sur le podium de sa première course après son accident grave sur la route l’année dernière. Alors elle mérite bien sa petite danse, Anouk ! Elle a de quoi être fière !
Et c’est Anna Sperandio, l’italienne, qui est montée sur la première marche du podium de la finale B : elle était pourtant partie du fin fond de la grille ! Elle a adoré la Women’s Cup : « L’ambiance est super et les filles fantastiques ! C’est un honneur et un grand plaisir d’être là. » Quant à Virginie Delafollye, c’est elle qui est arrivée deuxième.
En finale A catégorie 600, Anna est première, Anne-Louise Floury, deuxième et Coralie Grenier, troisième.
Pour le classement général et la catégorie 1000, Gaelle Remy finit troisième et c’est Mélodie Coignard qui passe la première le drapeau à damier, suivie à 3/10 de seconde par Margaux Wanham, qui elle n’a pas fini ! Il lui reste encore la course des 24H à courir !
Alors bravo à toutes, vous déchirez !
Et à bientôt pour de nouvelles aventures !